The Jelly Jam - 2

Un article de Dreamologie.

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The Jelly Jam

Type : Side-project

Support : CD

Nombre : 1

Année de Parution : 2004

Provenance : USA

Référence : Inside Out IOMCD 183

Membre(s) du Groupe :

John Myung

Producteur : Ty Tabor

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Alors que cet album est prêt depuis la parution du premier volume, il aura fallu plus de deux ans pour écouter cette suite du side-project de Ty Tabor (King's X), Rod Morgenstein (Dixie Dregs, Rudess Morgenstein Project) et John Myung ! Nous avions été agréablement surpris par le premier volume (cf. YM n°33), qui plaçait la barre plus haut que Platypus. C'est avec plaisir que nous constatons que nous restons dans cette logique, ce deuxième opus du trio se permettant de supplanter tranquillement son prédécesseur. Tranquillement, car le style de Platypus reste évidemment dans la même veine (ces chansons ayant été écrites dans la foulée des sessions du premier album), à savoir un rock mélodique puissant et groovy, avec des mélodies vocales aussi fluettes que les guitares sont grasses. Le chant reste donc le point faible du trio, car Ty Tabor possède une voix correcte mais vraiment sans charisme, et il a tendance à posséder deux ou trois styles de mélodies vocales qu'il décline à l'envi. L'intérêt principal réside donc dans le jeu de nos trois protagonistes, qui ne sont jamais aussi intéressants que lorsqu'ils nous proposent ces compositions flirtant avec des jams. Vous rappelez-vous des fantastiques "The Jelly Jam" ou encore "Nature's Girl" du premier opus ? Bonne nouvelle, ce genre de gâteries est encore au programme, avec des titres comme "Empty" (qui remporte la palme des transitions les plus jouissives) ou le diptyque "Drop The Gun"/"Allison". Les sons de John Myung sont identiques à ceux du premier album, c'est-à-dire fort différents de ceux qu'il utilise avec Dream Theater, et par la force des choses (un trio guitare/basse/batterie sans fioritures), on l'entend évidemment très bien, même si l'on se rend compte que ses sons sont si graves qu'il n'est pas surprenant qu'ils soient difficilement perceptibles dans un contexte plus heavy. On s'aperçoit aussi que même dans un contexte aussi propice, John n'est pas un bassiste très bavard, et qu'en l'absence d'une guitare à doubler par exemple, ses lignes restent relativement dépouillées, ce qui sied bien au genre de Platypus ; mais on pourrait souhaiter dans l'absolu un poil plus d'imagination.

L'attraction principale du disque reste Rod Morgenstein, aussi époustouflant que d'habitude, peut-être même encore plus car le son de sa batterie est ici tout simplement parfait : authentique, avec un accordage très musical pour chaque peau. C'est si rare ! Et comme le bonhomme est un roi du feeling, il a le don de nous faire hocher de la tête dès le titre d'ouverture, "Not Today". D'autres petits bijoux, truffés de subtilités rythmiques, nous sont proposés ("Coming Round", "War Is…"), ce qui nous permet de patienter entre les titres nettement plus communs, et disons-le, vraiment chiants ("Maybe", "Angel Or Devil"). La production est un modèle de ce que l'on peut obtenir avec des moyens relativement limités, car le son est dynamique, gras et riche, sans aucune faute de goût dans le mix. Vous l'aurez compris, voici enfin un album hautement recommandable, du moins pour ceux qui aiment le rock mélodique porté par une subtile technique rythmique.

Sébastien Demay, in Your Majesty n°43

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