James LaBrie - Elements Of Persuasion

Un article de Dreamologie.

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Elements Of Persuasion

James LaBrie



Type : Side-project

Support : CD

Nombre : 1

Année de Parution : 2005

Provenance : USA

Référence : Inside Out IOMCD 204

Membre(s) du Groupe :

James LaBrie

Producteur : James LaBrie et Richard Chycki


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Les petits soucis juridiques empêchant James d'utiliser son nom sur ses albums solo étant résolus, ce troisième opus met les choses au clair : fini Mullmuzzler, Elements Of Persuasion porte bien uniquement le nom de James LaBrie. Côté personnel, nous avions déjà annoncé dans les fanzines précédents la composition du groupe : on retrouve les fidèles des deux Mullmuzzler, à savoir Matt Guillory (claviers), Mike Mangini (batterie) et Bryan Beller (basse). La guitare est cette fois assurée par un total inconnu de 25 ans, l'Italien Marco Sfogli, embarqué dans l'aventure grâce à son ami Matt Guillory. La grosse nouveauté vient de la personne derrière la console : l'ingénieur du son et le mixeur est cette fois Richard Chycki, le vieil ami de James (guitariste de Winter Rose, le premier vrai groupe de James, avant Dream Theater), devenu depuis producteur à succès (Aerosmith, Def Leppard, Seal, excusez du peu !). Armé de ces atouts, James a clairement tenté de surpasser ses deux opus précédents, dont les compositeurs étaient plus variés (pour rappel : Matt Guillory déjà, mais aussi Trent Gardner et des musiciens de Shadow Gallery). Il y a 12 titres pour une durée de 66 minutes (soit le plus long de ses trois albums). 7 d'entre eux ont été composés uniquement par James et Matt Guillory, et les 5 autres avec l'aide supplémentaire de Brian Wherry, un ami de Matt, ingénieur du son, qui figure notamment sur le CD du concours Stream Of Conciousness (cf. YM n°42). Résultat : une cohérence bien plus grande, et bien qu'on ne puisse pas mettre une étiquette bien précise sur l'album, l'accent a été mis sur l'aspect métal.

En effet, le premier titre, "Crucify", nous prend par surprise et annonce la couleur : bien que commençant avec des arpèges sombres (évoquant "A Change Of Seasons" ou "Welcome Home (Sanitarium)"), au bout de quelques dizaines de secondes, des accords saturés absolument énormes déboulent, puis tout s'accélère avec un riff assassin et un rythme effréné… James commence à chanter et il faut se rendre à l'évidence : voici officiellement le premier titre thrash sur lequel on peut entendre James et c'est sur son album solo ! Le choc est impressionnant mais arrivé au refrain, on comprend que nous ne sommes pas dans un album de Slayer ou de Megadeth : le chant mélodique de James réapparaît. Le ton a simplement nettement durci. Des surprises comme celle-là, il y en d'autres sur l'album. N'ayez crainte, chers lecteurs, mais vous trouverez bien sur cet album des riffs de guitare syncopés avec du scratch à la Linkin Park ("Alone"), des intros jumpy à la Korn ("Oblivious"), des riffs quasi-indus ("Freak"), ou plus classiquement, des rythmiques plus orientées Metallica/Petrucci ("Invisible", dont la rythmique évoque "Burning My Soul"). Marco Sfogli a fait reluire la 7 cordes (gracieusement prêtée par un certain John P.) et ce champ sonore nettement plus grave qu'avant rend l'album très heavy, la guitare étant de surcroît constamment mixée bien en avant. Les chansons ne sont pas très complexes, on ne peut vraiment pas parler de métal progressif, mais certains titres réservent des tournures bien senties qui nous rappellent que nous n'avons pas affaire à des petits joueurs. Marco Sfogli est d'ailleurs vraiment le musicien incontournable de l'album, car en plus de ses riffs et rythmiques en acier trempé, il se fend de soli virtuoses et très goûteux, avec un feeling et un toucher très fluides rappelant ceux de Steve Vai. Matt Guillory est donc cette fois plus en retrait, mais il est le garant de la richesse de l'espace sonore : nappes de claviers bien senties, renforcement de la guitare avec des sons distordus, sons électroniques (loops, scratches)… Toutes ces finesses font qu'Elements Of Persuasion n'a pas été une simple récréation heavy pour James. Passé le choc de la première écoute, on se rend compte que l'album est nettement plus subtil qu'il n'en a l'air. Il comporte en outre 3 titres plus calmes ("Lost", "Smashed", et "Slightly Out Of Reach") qui rappellent très nettement leurs homologues du 2e album de Mullmuzzler (déjà composés par Guillory), et qui sont hélas un peu convenus, même s'ils permettent de souffler un peu.

James est crédité comme producteur (artistique) et on sent qu'il s'est en effet nettement plus investi dans les compositions que dans le souci d'épater la galerie avec ses prouesses vocales. Ce n'est pas étonnant : James n'a plus grand-chose à prouver avec son chant, les deux albums de Mullmuzzler et les side-projects récents (Frameshift, Madmen And Sinners, Ayreon), qui comportaient de beaux challenges, lui ont déjà largement permis de montrer que ses capacités allaient bien au-delà de ce dont il avait fait preuve avec Dream Theater. Souvent considéré comme la 5e roue du carrosse, James a visiblement tenu à montrer que même s'il n'est plus crédité dans les compositions de Dream Theater, il est bien plus qu'un redoutable interprète.

James a donc su réunir une équipe parfaitement adaptée à son but (la section rythmique Mangini/Beller étant groovy en diable), et l'apport de Richard Chycki à la prise de son et au mix est considérable - car seul un gros son pouvait transformer l'essai, et c'est chose faite. Le progrès en termes d'efficacité est vraiment sans commune mesure par rapport au son des deux Mullmuzzler. Elements Of Persuasion porte donc parfaitement son nom et il constitue un album idéal pour le lancement de la tournée solo, car un tel matériel devrait s'avérer extrêmement efficace.

Sébastien Demay, in Your Majesty n°45

PS : le titre bonus "Understand", disponible sur le pressage japonais, est tout à fait intéressant. Il s'agit d'une ballade mais nettement moins commune que "Smashed" par exemple. La batterie et la guitare assez dynamiques sur la fin font qu'on ne s'ennuie pas, et des choeurs magnifiques cloturent ce titre en beauté.





Sommaire

Musiciens

  • James LaBrie : Chant
  • Matt Guillory : Claviers
  • Marco Sfogli : Guitares
  • Mike Mangini : Batterie
  • Bryan Beller : Basse
  • Kim Mitchell : Guitares

Tracklisting

  1. Crucify (06:03)
  2. Alone (05:36)
  3. Freak (05:38)
  4. Invisible (05:42)
  5. Lost (03:41)
  6. Undecided (05:30)
  7. Smashed (05:31)
  8. Pretender (05:36)
  9. Slightly Out Of Reach (05:51)
  10. Oblivious (05:20)
  11. In Too Deep (06:56)
  12. Drained (05:14)
  13. Understand (4:37 - titre bonus sur pressage japonais)


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