Tim Donahue - Madmen And Sinners

Un article de Dreamologie.

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-Tim Donahue est un guitariste américain surdoué (lui aussi passé par Berklee, l'école de Boston), maîtrisant la guitare fretless comme peu de personnes au monde, et n'ayant rien à envier à des représentants plus connus de cet instrument, comme Yannick Robert, Ron Thal ou Shawn Lane. Depuis 1987, le bonhomme a sorti quatre albums et signé une musique de film. Le style ? Une musique agréable avec de multiples facettes : rock, jazz, hard, avec de la finesse, très propre et jamais démonstrative. Il s'est surtout fait remarquer en 1997 avec son album Voices In The Wind, mi-instrumental, mi-chanté, avec Paul Rodgers (Free, Bad Company), et produit par Eddy Kramer (Jimi Hendrix). Le dernier album date, Into The Light (2000) accusait une bonne baisse de régime : Kelly Hansen au chant (Hurricane, un hair band de L.A. des 80's dans lequel Doug Aldrich a joué !), une boîte à rythme en guise de batterie, et le tout auto-produit. L'annonce, en 2002, que James LaBrie et Mike Mangini (Mullmuzzler, Steve Vai, Extreme) étaient les deux musiciens du nouvel album de Donahue nous avait donc alléchés ; une telle association pouvait s'avérer autrement passionnante. +Tim Donahue est un guitariste américain surdoué (lui aussi passé par Berklee, l'école de Boston), maîtrisant la fretless comme peu de personnes au monde, et n'ayant rien à envier à des représentants plus connus de cet instrument, comme Yannick Robert, Ron Thal ou Shawn Lane. Depuis 1987, le bonhomme a sorti quatre albums et signé une bande originale de film. Le style ? Une musique agréable avec de multiples facettes : rock, jazz, hard, avec de la finesse, un ensemble très propre et jamais démonstratif. Il s'est surtout fait remarquer en 1997 avec son album Voices In The Wind, mi-instrumental, mi-chanté, avec Paul Rodgers (Free, Bad Company), et produit par Eddy Kramer (Jimi Hendrix). Le dernier album en date, Into The Light (2000) accusait une bonne baisse de régime : Kelly Hansen au chant (Hurricane, un hair band de L.A. des 80's dans lequel Doug Aldrich a joué !), une boîte à rythmes en guise de batterie, et le tout auto-produit. L'annonce, en 2002, que James Labrie et Mike Mangini (Mullmuzzler, Steve Vai, Extreme) étaient les deux musiciens du nouvel album de Donahue nous avait donc alléchés ; une telle association pouvait s'avérer autrement passionnante.
-Après deux ans d'attente, voici donc enfin l'album Madmen And Sinners, sorti chez Frontiers Records, d'une durée de 64 minutes pour 10 titres, et qui possède une thématique traitant des religions et des comportement irréfléchis qu'elles entraînent. Le premier titre, "Million Miles", est étonnamment heavy ; on comprend rapidement que cet album est beaucoup plus métal que tout ce qu'a fait Donahue jusqu'à présent. Le riff principal est sombre mais entraînant et écrasant. James chante de manière légèrement saturée et grave (comme sur "6:00" d'Awake par exemple), Mike Mangini nous régale de son jeu dynamique et habile (double grosse caisse très groovy), et des claviers discrets soutiennent l'ambiance torturée. Le refrain détend l'atmosphère et fait mouche. On sent tout à fait la touche de James, à tel point qu'on pense franchement par instant à du Dream Theater pour les harmonies vocales. +Après deux ans d'attente, voici donc enfin l'album Madmen And Sinners, sorti chez Frontiers Records. D'une durée de 64 minutes pour 10 titres, il propose une thématique traitant des religions et des comportements irréfléchis qu'elles entraînent. Le premier titre, "Million Miles", est étonnamment heavy ; on comprend rapidement que cet album est beaucoup plus métal que tout ce qu'a fait Donahue jusqu'à présent. Le riff principal est sombre mais entraînant et écrasant. James chante de manière légèrement saturée et grave (comme sur "6:00" d'Awake par exemple), Mike Mangini nous régale de son jeu dynamique et habile (double grosse caisse très groovy), et des claviers discrets soutiennent l'ambiance torturée. Le refrain détend l'atmosphère et fait mouche. On sent tout à fait la touche de James, à tel point qu'on pense franchement par instant à du Dream Theater pour les harmonies vocales.
-A ce stade, l'entrée en matière est donc très prometteuse, si ce n'est qu'on sent hélas tout de suite les faibles moyens dont le disque a bénéficié : le mix est assez confus (les graves sont proches de la bouillie), la batterie de Mangini sonne hélas très plate, James ne bénéficie pas d'une prise de son comparable à celles de DT (ou même de son récent projet Frameshift), Donahue a assuré lui-même les claviers et la basse (et on sent au final qu'il n'y a pas de vrai bassiste sur l'album, par le peu d'imagination des lignes). Tant pis, on se focalisera sur la qualité d'écriture. Or, c'est à partir du deuxième titre, "Let Go" que les choses se gâtent. L'élan apporté par l'excellente première piste se trouve brisé par cette ballade très anodine où James prend sa fameuse voix "féminine", uniquement accompagné d'arpèges acoustiques, et de claviers au son d'orgues, très pesants et fatigants, on se croirait à la messe ! En dehors de ce détail, ce titre est manifestement mal placé dans le tracklisting. "My Heart Bleeds" reprend les choses en main avec une intro aux claviers (sons très synthétiques, il faut aimer), et la voix de James passée dans un filtre, le tout générant une tension intéressante, puis le titre décolle sur un mid-tempo bien heavy, et c'est là que les défauts majeurs du disque se révèlent. Primo, la guitare fretless est un instrument très intéressant en solo par ses sonorités (les soli de Donahue sur ce disque sont de petits joyaux), mais en rythmique, c'est moyen. La "pâte" sonore générée par cet instrument sur des accords est intéressante, mais elle ruine en grande partie l'attaque, et dans un contexte heavy, la puissance potentielle des riffs de Donahue s'en trouve fort diminuée. Deuxio, le son des claviers devient réellement pénible, avec une utilisation quasi exclusive des sons typés orgues, mais dans le style grandiloquent, servant à donner une ambiance gothique. On a également droit à des chants grégoriens ("Morte Et Dabo") avec un extrait de la liturgie à coup d'alléluia. Bien entendu, tout cela illustre le concept des paroles, mais cette insistance n'est pas toujours en osmose avec la facette heavy de la musique. Tertio, de sérieux problèmes d'inspiration viennent alourdir le disque : les constructions des titres se ressemblent diablement, avec un riff ou une rythmique toujours ponctué de breaks guitare/batterie (réussis, mais ressemblants). Des maladresses sont à relever, sur "Feel My Pain", où le couplet et le refrain ne vont absolument pas ensemble. "Wildest Dreams" reproduit le coup de la ballade acoustique parfaitement dispensable. Des constructions harmoniques pauvres ("Children Of The Flame", "The End") ne permettent pas de construire des mélodies inoubliables, mais sur un terreau moyennement fertile, James ne peut pas faire de miracles ; même si ce qu'il arrive à imaginer comme lignes de chant sauve souvent l'auditeur de l'ennui (le titre éponyme "Madmen And Sinners" de 15 minutes – trop long pour ce que le titre a à offrir ! – où James offre une belle démonstration de l'étendue de son talent). La seule autre pépite de cet album, à part le "Million Miles" d'ouverture, est l'avant dernier titre "Master Of The Mind", et rappelant Racer X pour la technique et son aspect fun et entraînant. +A ce stade, l'entrée en matière est donc très prometteuse, si ce n'est qu'on sent hélas tout de suite les faibles moyens dont le disque a bénéficié : le mix est assez confus (les graves sont proches de la bouillie), la batterie de Mangini sonne platement, James ne bénéficie pas d'une prise de son comparable à celle de DT (ou même celle de son récent projet Frameshift), Donahue a assuré lui-même les claviers et la basse (et on sent au final qu'il n'y a pas de vrai bassiste sur l'album, par le peu d'imagination des lignes). Tant pis, on se focalisera sur la qualité d'écriture. Or, c'est à partir du deuxième titre, "Let Go" que les choses se gâtent. L'élan apporté par l'excellente première piste se trouve brisé par cette ballade très anodine où James prend sa fameuse voix "féminine", uniquement accompagné d'arpèges acoustiques, et de claviers au son d'orgues, très pesants et fatigants, on se croirait à la messe ! En dehors de ce détail, ce titre est manifestement mal placé dans le tracklisting. "My Heart Bleeds" reprend les choses en main avec une intro aux claviers (sons très synthétiques, il faut aimer), et la voix de James passée dans un filtre, le tout générant une tension intéressante, puis le titre décolle sur un mid-tempo bien heavy - et c'est là que les défauts majeurs du disque se révèlent. Primo, la guitare fretless est un instrument très intéressant en solo par ses sonorités (les soli de Donahue sur ce disque sont de petits joyaux), mais en rythmique, c'est moyen. La "pâte" sonore générée par cet instrument sur des accords est intéressante, mais elle ruine en grande partie l'attaque, et dans un contexte heavy, la puissance potentielle des riffs de Donahue s'en trouve fort diminuée. Secundo, le son des claviers devient réellement pénible, avec une utilisation quasi-exclusive des sons type orgue, mais dans un style grandiloquent, servant à donner une ambiance gothique. On a également droit à des chants grégoriens ("Morte Et Dabo") avec un extrait de la liturgie à grands renforts d'halléluïas. Bien entendu, tout cela illustre le concept sous-jacent de l'album, mais cette insistance n'est pas toujours en osmose avec la facette heavy de la musique. Tertio, de sérieux problèmes d'inspiration viennent alourdir le disque : les constructions des titres se ressemblent diablement, avec un riff ou une rythmique toujours ponctués de breaks guitare/batterie (réussis, mais redondants). Des maladresses sont à relever, sur "Feel My Pain", où le couplet et le refrain ne vont absolument pas ensemble. "Wildest Dreams" reproduit le coup de la ballade acoustique parfaitement dispensable. Des constructions harmoniques pauvres ("Children Of The Flame", "The End") ne permettent pas de construire des mélodies inoubliables, et sur un terreau moyennement fertile, James ne peut pas faire de miracles ; même si ce qu'il arrive à imaginer comme lignes de chant sauve souvent l'auditeur de l'ennui (notamment le titre éponyme "Madmen And Sinners", long de 15 minutes – trop pour ce que le titre a à offrir ! – où James offre une belle démonstration de l'étendue de son talent). La seule autre pépite de cet album, à part le "Million Miles" d'ouverture, est l'avant-dernier titre "Master Of The Mind", qui rappelle Racer X pour la technique et son aspect fun et entraînant.
-Par rapport à l'attente suscitée, le pedigree des musiciens, et le talent qu'on connaît à Tim Donahue, cet album est donc – pour moi du moins – une déception, et il me semble que c'est le projet le moins intéressant auquel James a pris part, notamment parce que ce projet ne le challenge en aucune façon. Donahue a visiblement tenté d'aller chercher les fans de métal progressif, et c'est dommage car on ne le sent pas ultra inspiré dans le style métal, et l'album n'a pas grand-chose de progressif. Alors que c'est un musicien accompli et polyvalent, il semble s'être volontairement restreint dans sa palette sonore et harmonique. J'invite tout de même les fans de James à jeter si possible une oreille sur le disque, évidemment, car il est loin d'être mauvais ; je crains juste qu'il soit rapidement oublié. +Par rapport à l'attente suscitée, le pedigree des musiciens, et le talent qu'on connaît à Tim Donahue, cet album est donc – pour moi du moins – une déception, et il me semble que c'est le projet le moins intéressant auquel James a pris part, notamment parce que ce projet ne lui offre aucun challenge. Donahue a visiblement tenté d'aller chercher les fans de métal progressif, et c'est dommage car on ne le sent pas très inspiré dans le style métal, et l'album n'a pas grand-chose de progressif non plus. Alors que c'est un musicien accompli et polyvalent, il semble s'être volontairement restreint dans sa palette sonore et harmonique. J'invite tout de même les fans de James à jeter si possible une oreille sur le disque, évidemment, car il est loin d'être mauvais ; je crains juste qu'il ne soit rapidement oublié.
Sébastien Demay, in Your Majesty n°41 Sébastien Demay, in Your Majesty n°41
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==Musiciens== ==Musiciens==
-* James LaBrie : Chant+* '''[[James LaBrie]]''' : Chant
-* Mike Mangini : Batterie+* '''[[Mike Mangini]]''' : Batterie
* Tim Donahue : Guitare, Basse, Claviers * Tim Donahue : Guitare, Basse, Claviers
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==Tracklisting== ==Tracklisting==
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# Master Of The Mind (7:21) # Master Of The Mind (7:21)
# Madmen And Sinners (15:50) # Madmen And Sinners (15:50)
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 +==Versions Promotionnelles==
 +Version européenne : [[Image:MSPromo.jpg]]
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 +Version Japonaise : [[Image:MSJapPromo.jpg]]
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 +==Autres versions éditées==
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 +* [[Tim Donahue - Madmen And Sinners (Import japonais)]]

Version actuelle

Madmen And Sinners

Tim Donahue



Type : Side-Project

Support : CD

Nombre : 1

Année de Parution : 2004

Provenance : USA

Référence : Frontiers FR CD 185

Membre(s) du Groupe :

James LaBrie

Producteur : Tim Donahue


Tim Donahue est un guitariste américain surdoué (lui aussi passé par Berklee, l'école de Boston), maîtrisant la fretless comme peu de personnes au monde, et n'ayant rien à envier à des représentants plus connus de cet instrument, comme Yannick Robert, Ron Thal ou Shawn Lane. Depuis 1987, le bonhomme a sorti quatre albums et signé une bande originale de film. Le style ? Une musique agréable avec de multiples facettes : rock, jazz, hard, avec de la finesse, un ensemble très propre et jamais démonstratif. Il s'est surtout fait remarquer en 1997 avec son album Voices In The Wind, mi-instrumental, mi-chanté, avec Paul Rodgers (Free, Bad Company), et produit par Eddy Kramer (Jimi Hendrix). Le dernier album en date, Into The Light (2000) accusait une bonne baisse de régime : Kelly Hansen au chant (Hurricane, un hair band de L.A. des 80's dans lequel Doug Aldrich a joué !), une boîte à rythmes en guise de batterie, et le tout auto-produit. L'annonce, en 2002, que James Labrie et Mike Mangini (Mullmuzzler, Steve Vai, Extreme) étaient les deux musiciens du nouvel album de Donahue nous avait donc alléchés ; une telle association pouvait s'avérer autrement passionnante.

Après deux ans d'attente, voici donc enfin l'album Madmen And Sinners, sorti chez Frontiers Records. D'une durée de 64 minutes pour 10 titres, il propose une thématique traitant des religions et des comportements irréfléchis qu'elles entraînent. Le premier titre, "Million Miles", est étonnamment heavy ; on comprend rapidement que cet album est beaucoup plus métal que tout ce qu'a fait Donahue jusqu'à présent. Le riff principal est sombre mais entraînant et écrasant. James chante de manière légèrement saturée et grave (comme sur "6:00" d'Awake par exemple), Mike Mangini nous régale de son jeu dynamique et habile (double grosse caisse très groovy), et des claviers discrets soutiennent l'ambiance torturée. Le refrain détend l'atmosphère et fait mouche. On sent tout à fait la touche de James, à tel point qu'on pense franchement par instant à du Dream Theater pour les harmonies vocales.

A ce stade, l'entrée en matière est donc très prometteuse, si ce n'est qu'on sent hélas tout de suite les faibles moyens dont le disque a bénéficié : le mix est assez confus (les graves sont proches de la bouillie), la batterie de Mangini sonne platement, James ne bénéficie pas d'une prise de son comparable à celle de DT (ou même celle de son récent projet Frameshift), Donahue a assuré lui-même les claviers et la basse (et on sent au final qu'il n'y a pas de vrai bassiste sur l'album, par le peu d'imagination des lignes). Tant pis, on se focalisera sur la qualité d'écriture. Or, c'est à partir du deuxième titre, "Let Go" que les choses se gâtent. L'élan apporté par l'excellente première piste se trouve brisé par cette ballade très anodine où James prend sa fameuse voix "féminine", uniquement accompagné d'arpèges acoustiques, et de claviers au son d'orgues, très pesants et fatigants, on se croirait à la messe ! En dehors de ce détail, ce titre est manifestement mal placé dans le tracklisting. "My Heart Bleeds" reprend les choses en main avec une intro aux claviers (sons très synthétiques, il faut aimer), et la voix de James passée dans un filtre, le tout générant une tension intéressante, puis le titre décolle sur un mid-tempo bien heavy - et c'est là que les défauts majeurs du disque se révèlent. Primo, la guitare fretless est un instrument très intéressant en solo par ses sonorités (les soli de Donahue sur ce disque sont de petits joyaux), mais en rythmique, c'est moyen. La "pâte" sonore générée par cet instrument sur des accords est intéressante, mais elle ruine en grande partie l'attaque, et dans un contexte heavy, la puissance potentielle des riffs de Donahue s'en trouve fort diminuée. Secundo, le son des claviers devient réellement pénible, avec une utilisation quasi-exclusive des sons type orgue, mais dans un style grandiloquent, servant à donner une ambiance gothique. On a également droit à des chants grégoriens ("Morte Et Dabo") avec un extrait de la liturgie à grands renforts d'halléluïas. Bien entendu, tout cela illustre le concept sous-jacent de l'album, mais cette insistance n'est pas toujours en osmose avec la facette heavy de la musique. Tertio, de sérieux problèmes d'inspiration viennent alourdir le disque : les constructions des titres se ressemblent diablement, avec un riff ou une rythmique toujours ponctués de breaks guitare/batterie (réussis, mais redondants). Des maladresses sont à relever, sur "Feel My Pain", où le couplet et le refrain ne vont absolument pas ensemble. "Wildest Dreams" reproduit le coup de la ballade acoustique parfaitement dispensable. Des constructions harmoniques pauvres ("Children Of The Flame", "The End") ne permettent pas de construire des mélodies inoubliables, et sur un terreau moyennement fertile, James ne peut pas faire de miracles ; même si ce qu'il arrive à imaginer comme lignes de chant sauve souvent l'auditeur de l'ennui (notamment le titre éponyme "Madmen And Sinners", long de 15 minutes – trop pour ce que le titre a à offrir ! – où James offre une belle démonstration de l'étendue de son talent). La seule autre pépite de cet album, à part le "Million Miles" d'ouverture, est l'avant-dernier titre "Master Of The Mind", qui rappelle Racer X pour la technique et son aspect fun et entraînant.

Par rapport à l'attente suscitée, le pedigree des musiciens, et le talent qu'on connaît à Tim Donahue, cet album est donc – pour moi du moins – une déception, et il me semble que c'est le projet le moins intéressant auquel James a pris part, notamment parce que ce projet ne lui offre aucun challenge. Donahue a visiblement tenté d'aller chercher les fans de métal progressif, et c'est dommage car on ne le sent pas très inspiré dans le style métal, et l'album n'a pas grand-chose de progressif non plus. Alors que c'est un musicien accompli et polyvalent, il semble s'être volontairement restreint dans sa palette sonore et harmonique. J'invite tout de même les fans de James à jeter si possible une oreille sur le disque, évidemment, car il est loin d'être mauvais ; je crains juste qu'il ne soit rapidement oublié.

Sébastien Demay, in Your Majesty n°41




Sommaire

Musiciens

Tracklisting

  1. Million Miles (7:07)
  2. Let Go (2:37)
  3. My Heart Bleeds (5:58)
  4. Feel My Pain (5:28)
  5. Morte Et Dabo (2:21)
  6. Children Of The Flame (5:50)
  7. The End (5:10)
  8. Wildest Dreams (5:55)
  9. Master Of The Mind (7:21)
  10. Madmen And Sinners (15:50)


Versions Promotionnelles

Version européenne : Image:MSPromo.jpg

Version Japonaise : Image:MSJapPromo.jpg

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